Ahcène Mariche: itinéraire d’un auteur aux talents multiples
Lors de cette longue interview, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Ahcène Mariche avec une sincérité touchante et un cœur grand ouvert, il a répondu à toutes nos questions, partageant avec générosité les multiples facettes de son parcours et de son engagement. Ahcène MARICHE est un poète, fabuliste, acteur, animateur radio et télévision, et chercheur dans le patrimoine kabyle. Il a enseigné la physique durant 20 ans et l’informatique durant 10 ans, et maintenant il est conseiller pédagogique depuis 6 ans. Il est né le 21 février 1967, et il a grandi dans le village de Tala Toulmouts dans la commune de Tizi Rached à Tizi Ouzou. Il est père de deux enfants.
Amaz-ling: Vous avez commencé votre carrière en tant que professeur de collège. Qu'est-ce qui vous a motivé à choisir cette voie ?
Ahcène Mariche: Même si ma formation est scientifique, mon éducation, je l’ai eu d’une famille qui adore sa culture. Aussi le facteur héréditaire est pour quelque chose, vu que mon grand-père maternel, Ali n Said DENDENE, était un grand poète. Ajouter à tout cela la radio chaîne 2 d’expression kabyle qui m’a apporté un grand lot de connaissances ainsi que mes diverses lectures dans le domaine littéraire vu que dès mon jeune âge j’ai toujours adoré lire. Je ne l’ai pas choisie, je me suis retrouvé dedans, et c’est un bonheur.
Amaz-ling: Comment votre expérience d'enseignant a-t-elle influencé votre écriture et votre façon de transmettre des idées ?
Ahcène Mariche: Je dirais les deux, chacune a influencé l’autre. L’art a influencé ma manière de communiquer, de présenter, d’enseigner, de vivre… La physique et l’informatique m’ont aussi apporté un grand plus à mes écrits poétiques, fables, contes, devinettes… le sens du détail, l’approche, l’analyse, la méthode…
Je suis très heureux dans les deux métiers, car je les réussis vraiment et je suis aux anges à chaque fois. J’ai évolué dans une famille de 11 frères et sœurs, et je suis le seul scientifique et le seul écrivain.
Amaz-ling: En tant qu'adepte de la culture amazighe et kabyle en particulier, comment cette identité culturelle se reflète-t-elle dans vos œuvres ?
Ahcène Mariche: L’identité amazighe ou kabyle se reflète déjà dans mon éducation, ma manière d’être, ma culture, ma communication, ma production littéraire, mes créations, mes animations, mon écriture journalistique ou mes rôles dans le cinéma. Tout ce que j’ai appris comme culture, je vais le restituer, le montrer, lui donner l’importance qu’il mérite. Mon verbiage, mon vocabulaire, mes approches, mes techniques et mon style sont…
Amaz-ling: Pourquoi est-il important pour vous d'écrire en amazigh, en arabe, en français et en anglais ?
Ahcène Mariche: C’est plus qu’important, c’est mon identité, ma culture, c’est moi. Je suis fier de ce que je suis, je dois le montrer et travailler pour. Comme dit le proverbe Kabyle, « Win ur nerri ddwa i tiṭ-is, ur d as-t-id-yetteg uεemmi-s. Celui qui ne soigne son œil, personne ne viendra le lui soigner.
Amaz-ling: Comment imaginez-vous l'avenir de la littérature et de la langue amazighes ?
Ahcène Mariche: Je suis un enfant du monde, pourquoi m’isoler ? Je dois faire parvenir mon message aux autres comme j’ai reçu leurs messages. Puis, si je ne mets à profit les langues que je maîtrise, ça serait bête. Ici en Algérie, on utilise ces quatre langues, et j’ai plein d’amis et de fans à l’étranger. C’est aussi un moyen d’apporter un plus à notre culture, et l’avenir ne sera que radieux vu qu’il y a beaucoup de gens qui y travaillent pour son développement. Il y a une vraie production dans tous les domaines. L’avènement de l’internet, des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle sont des éléments très importants. Du fait que le Tamazight est enseigné dans tous les paliers et dans les universités, cela renforce vraiment les bases et les rêves qui deviendront réalité.
On voit aujourd’hui de très jeunes auteurs qui éditent leurs livres ainsi que des vieux qui apportent leur lot d’expériences de la vie. On voit aussi des dictionnaires édités même à l’étranger, tamazight-japonais, tamazight-catalan, tamazight-anglais… et cette langue enseignée dans les universités en France, en Italie, en Chine… ajouter à cela le travail de traduction qui se fait, ce n’est pas négligeable, c’est même rassurant.
Amaz-ling: Quel rôle les nouvelles technologies peuvent-elles jouer dans cet avenir ?
Ahcène Mariche: Un rôle très important, car elles facilitent le travail et nous font gagner beaucoup de temps. En un laps de temps, on peut voir ce qui est fait aux quatre coins du monde. Ça inspire facilement, ça encourage et ça produit. On ressent vraiment le regain d’intérêt.
Amaz-ling: Vous avez publié de nombreux livres. Pourriez-vous nous parler des thèmes récurrents que l'on trouve dans vos écrits ?
Ahcène Mariche: De 2005 à ce jour, j’ai édité 43 ouvrages en 4 langues : tamazight, français, anglais et arabe, dans les domaines ; poésie, devinettes, proverbes, fables, citations, contes, jeux culturels avec cartes et 2 CD de slam.
Les thèmes sont divers : l’amour, la société, la femme, l’environnement, la négligence, la jalousie, le soleil, le vent, l’argent, l’invasion culturelle, la santé, le médecin, le bâton…
Amaz-ling: Pourquoi écrire dans quatre langues différentes (amazigh, arabe, français et anglais) ?
Ahcène Mariche: Quand on aime, ça vient tout seul, puis c’est un moyen de faire parvenir ses messages aux autres qui ne maîtrisent pas notre langue, le tamazight. J’ai des amis et des fans un peu partout dans le monde, donc je profite pour leur faire parvenir mes livres, mes écrits et mes messages.
J’ai publié dans 8 anthologies nationales et internationales ici en Algérie, aux USA, au Canada, en France et dans les pays arabes. Le retour m’a beaucoup enchanté et m’a encouragé à traduire encore mes livres en d’autres langues telles que l’espagnol, l’italien et l’allemand.
Amaz-ling: Quels défis avez-vous rencontrés en écrivant dans ces langues et comment les avez-vous surmontés ? Comment ces défis enrichissent-ils vos œuvres ?
Ahcène Mariche: Sa langue maternelle, ou langue source, est un tout pour soi, mais écrire dans d’autres langues ou traduire en ces langues requiert tout un bagage, un travail, une gymnastique cérébrale, beaucoup d’effort, et ça reste, pas aisé de le faire. Pour un simple paragraphe, des fois on est obligé de faire quatre choses à la fois : traduction, adaptation, translation et recomposition. Il y a des concepts, des idées, des mots ou des philosophies auxquels on ne trouve pas l’équivalent facilement.
Toute expérience est enrichissante et nous ouvre d‘autres portes. Comme on dit, l’appétit vient en mangeant. J’ai commencé par la poésie, et de fil en aiguille, j’ai touché plein de pans de notre culture.
Amaz-ling: Vous avez deux nouveaux recueils qui sortent bientôt: « Inzan, tiftilin n umeslay » et « 1000 temseɛraq »? Pouvez-vous les présenter brièvement ?
Ahcène Mariche: “Les proverbes, les lanternes de la discussion” et “1000 devinettes d’Ahcène MARICHE” sont les jumeaux du poète, écrivain, acteur, animateur télé et conseiller pédagogique que je suis; ils sont nés ce mois de novembre 2004. Souhaitons-leur la bienvenue au monde livresque berbère.
“Les proverbes, les lanternes de la discussion”, c’est un livre composé de 5446 proverbes kabyles recueillis dans toute la Kabylie : Tizi Ouzou, Bejaia, Bouira, Boumerdes, Setif et Bordj Bouariridj, ainsi que chez quelques vieux et vieilles kabyles habitant d’autres régions de notre pays continent. C’est un travail qui m’a pris 40 ans de recherches, de cueillettes, d’écoutes et de questionnements depuis que j’étais au lycée de Larbaa nat Iraten en 1984.
Tous les thèmes de notre vie à la Kabyle sont présents : vie sociale, culturelle, environnementale, relations humaines….
J'ai classé ces proverbes par ordre alphabétique. On peut dire que ce livre est une continuité de mon premier livre de proverbes, “Taqbaylit s Yinzan” (La philosophie kabyle par les proverbes), qui compte 7020 proverbes et a été édité en 2021. Mon bonheur est immense puisque aujourd’hui j’ai pu rassembler 12466 proverbes kabyles que j’ai pu voler du giron de l’oubli et de la disparition.” Aujourd’hui imprimés dans deux livres, ils resteront à jamais, et qui veut les lire, les étudier, les analyser et les utiliser dans sa discussion. Cet ouvrage est édité chez les éditions Art Plume de Tizi Rached.
“1000 devinettes d’Ahcène MARICHE” est un livre de devinettes que j’ai créées. Il est composé de 1000 devinettes. C’est mon deuxième livre de devinettes de créations. Le premier est édité en 2023 et compte 500 devinettes. Comme j’ai déjà édité deux autres recueils de devinettes de notre patrimoine oral que j'ai recueillis de chez nos vieux. Notons que ces devinettes créées, à la base, en kabyle puis traduites en français, en arabe et bientôt en espagnol et en anglais.
Il est bon de recueillir notre patrimoine oral, et c’est mieux encore si on lui rajoute en créant”.
C’est bien ce qui m’a poussé à créer plus de 3000 devinettes et dans divers domaines, m’inspirant de tout ce que je vois, ce que j’entends, ce que j’imagine. Mes multiples passions et occupations dans divers domaines ont aiguisé mon regard, devenu pointu et critique. Les 20 années où j'ai enseigné la physique et les 10 années où j'ai enseigné l’informatique ont aussi apporté leur lot d’expériences.
J’ai bien exploité ce qui m’entoure, je me suis inspiré de tout ce qui bouge, de ce qu’on utilise...
Je ne suis resté que dans notre culture; j’ai jeté mon regard au loin et n'ai pas négligé les nouveautés annoncées par-ci et par-là.
Mon but est d’apporter un plus à notre culture berbère, pour nos enfants, et aussi de les rapprocher au sein de la famille pour jouer ensemble et éloigner un peu ces gadgets électroniques qui leur bouffent tout le temps et qu’ils s’imbibent de leur langue et culture amazighe.
Amaz-ling: Qu'est-ce qui vous a inspiré à écrire ces recueils en particulier ?
Ahcène Mariche: C’est vraiment un devoir urgent de recueillir ces proverbes, car nos vieux, les gardiens de notre mémoire, disparaissent vite. On se doit de faire vite pour recueillir le maximum de cette mémoire collective, surtout qu’aujourd’hui on a les moyens de le faire avec les caméras, les portables, le téléphone, les émissions télé et radios, la presse…
“Tout vieux qui meurt, est une bibliothèque qui brûle.” J’ai l’habitude de dire: “C’est bien de ramasser tout notre patrimoine et c’est bien aussi de lui rajouter en créant pour apporter sa pierre à l’édifice.” Aussi, actualiser, apporter un plus, un nouveau souffle à notre culture en produisant avec les nouveautés qu’a connues le monde dans tous les domaines.
Amaz-ling: Pourquoi les proverbes occupent-ils une place si importante dans vos écrits ?
Ahcène Mariche: Ils sont importants; chaque proverbe est une synthèse d’une situation, d’une vie, d’un vécu à un certain temps. Ils résument des situations en quelques mots ou phrases souvent rimés dont la valeur est inestimable. On tire d’eux des leçons d’une grande valeur qu’aucun ne peut nous les prodiguer. Ils sont les lanternes de nos discussions, ils nous éclairent sur les chemins de notre vie.
Dans notre société, utiliser les proverbes dans sa communication est une chose très répandue. Ça renforce le dire, ils deviennent tel une balle sortie, ils ne ratent jamais la cible et ne reviennent jamais.
Ma famille et moi, nous avons l’habitude de parler avec les proverbes. J’ai appris des milliers de proverbes kabyles et même en français, en arabe et en anglais. En 40 ans, j’ai recueilli 12 566 proverbes kabyles et j’ai utilisé plein dans ma poésie ou mes autres écrits.
Amaz-ling: Pensez-vous qu’ils peuvent encore éduquer dans le monde moderne ?
Ahcène Mariche: Heureusement oui, la majorité des proverbes sont valables en tout temps et en tout lieu. Ils ont traversé des millénaires avec l’oralité, et maintenant ils sont fixés sur divers supports : livres, bandes sonores, vidéos…
Certains proverbes, la science et la technologie les ont corrigés, et tant mieux pour nous.
Toute société a ses propres proverbes, et souvent on trouve des équivalents aux nôtres. À l’âge de 17 ans, j’ai lu un dictionnaire des proverbes du monde composé de 10 000 proverbes, et c’est ce qui m’a inspiré à recueillir nos proverbes kabyles. Je me souviens avoir transcrit 2200 proverbes du monde entier de ce livre, que je garde encore depuis 1984.
À ce jour, j’ai édité 5 livres de proverbes kabyles:
Taqbaylit s yinzan
Inzan tiftilin n umeslay
Tisemhay akal d waman deg yinzan
I yenna wuccen
Iɣersiwen d wayen nnan
Innan sya d sya
Amaz-ling: Pourquoi est-ce important d'inclure des devinettes dans vos recueils ?
Ahcène Mariche: Les devinettes ont marqué notre enfance au point où on a appris beaucoup, et elles ont aiguisé nos regards envers les choses qui nous entourent et développé notre intelligence. On créait souvent nos devinettes.
Maintenant la famille kabyle s’est disloquée, les gadgets ont pris place, il n’y a plus ces rencontres familiales chaleureuses, ces contes, ces devinettes, ces poésies et autres.
De peur de les voir disparaître à jamais, j’ai pris la décision de les recueillir comme je peux, et finalement j’ai réussi mon pari. J’ai édité 8 livres de devinettes, dont deux du terroir en kabyle et deux autres de ma création, 500 devinettes et l’autre 1000 devinettes en kabyle, puis deux livres traduits en français et un en arabe.
J’ai même créé des jeux de cartes avec ces devinettes pour permettre aux familles et aux enfants de jouer ensemble, et c’est aussi un outil pédagogique pour les enseignants de tamazight, de français et d’arabe.
Ces devinettes paraîtront bientôt en espagnol, anglais et italien.
Vu que je suis conseiller pédagogique, mon métier m’a aidé à mieux voir et mieux agir pour apporter mon plus là où il le faut au bonheur de notre culture.
Amaz-ling: En plus d'être écrivain, vous êtes aussi présentateur TV. Comment ces deux rôles se complètent-ils ?
Ahcène Mariche: J’ai touché à plein de métiers dans ma vie : professeur, acteur, animateur de soirées, animateur radio et télévision, cameraman, photographe, journaliste, chercheur, guide touristique, traducteur…
Ah oui, c’est comme deux vases communicants, l’un alimentant l’autre. Ça fait 40 ans que j’écris, l’enseignement 36 ans, l’animation télé 7 ans, l’animation radio une année…
Tout ce que j’ai connu et appris m’a servi dans ma vie d’artiste. Toutes mes rencontres m’ont apporté leur lot, m’inspirent et me guident.
Amaz-ling: Quels sujets vous passionnent le plus en tant que journaliste, et comment les traitez-vous ?
Ahcène Mariche: Dans le monde journalistique et des médias, j’ai toujours travaillé sur la culture berbère : chansons, poésie, contes, devinettes, théâtre, traditions, festivals, activités culturelles. articles de presse, interviews, animations d’émissions et reportages.
Amaz-ling: Comment pouvez-vous évaluer votre expérience télévisuelle, notamment en apport à la littérature d’expression amazighe?
Ahcène Mariche: Une si belle expérience qui m’a permis de déterrer beaucoup de notre patrimoine, surtout les anciens aèdes, aussi donner la parole aux poètes méconnus comme j’ai déniché de jeunes pépites que j’ai aidé à faire émerger avec leurs livres et CD. J’ai encouragé aussi les organisateurs de festivals, concours de poésie et salons du livre.
J’ai travaillé comme animateur radio en France, consultant et co-animateur à TV4, reporter chez Gouraya TV, et depuis six ans je suis chez Berbère Télévision. J’ai écrit aussi dans plusieurs organes de presse en français, arabe et tamazight.
Amaz-ling: Quels écrivains ou artistes vous ont le plus inspiré jusqu’ici ?
Ahcène Mariche: Il y a plusieurs écrivains, poètes, chanteurs et artistes peintres qui m’ont marqués et inspirés.
Les écrivains : Mouloud MAMMERI, Mouloud FERAOUN, Kateb Yacine, Rachid MIMOUNI, Malek OUARY, Amin Zaoui, Victor Hugo, Jules Antoine, Apulée, Athol Fugard, Nizar Kabani…
Les poètes: Si Mohand Oumhand, Youcef Ouqasi, Mohamed Benhanafi, Ben Mohammed, Sidi Qala…
Les chanteurs : Ait Menguellet, Farid Ferragui, Cherif Kheddam, Matoub, BELLALI, Allaoua Zerrouki, Idir, Idir BELLALI…
Les artistes peintres : Van Gogh, Saliha Khelifi, Nadia Cherrak, Nordine Zekara…
Amaz-ling: Y a-t-il un projet ou une ambition littéraire encore non réalisée que vous espérez concrétiser ?
Ahcène Mariche: J’ai encore plein de rêves à concrétiser. Des romans que j’ai entamés ça fait des années, des nouvelles en tamazight et leurs traductions. Des CD de Slam en kabyle, des clips, et d’autres travaux de recherche sur notre patrimoine ainsi qu’un recueil de poésie en tamazight.
Amaz-ling: Comment parvenez-vous à équilibrer votre vie personnelle, votre carrière d'écrivain et votre rôle de présentateur TV ?
Ahcène Mariche: Ce n’est pas facile, et vous savez que l’inspiration ne donne pas de rendez-vous. Elle s’impose, elle est rebelle. Je grignote toujours de mon temps de sommeil ou de repos. Sinon, j’essaie comme je peux de m’organiser ou de concilier tout selon l’urgence ou le plaisir. Saint Augustin disait: « Aime et fais ce que tu veux ».Tout ce qui s’impose à moi comme inspiration, je le prends avec plaisir et je le fais par amour.
Malheureusement, toute cette passion pour la culture et l’art m'a rendu hyper-tendu et diabétique. Aussi, je donne le maximum pour ma petite famille pour assurer l’équilibre. Nous voyageons beaucoup; on aime se cultiver, s’amuser. L’éducation et les études de mes enfants passent en premier.
Amaz-ling: Y a-t-il des moments où votre vie personnelle influence directement vos récits ?
Ahcène Mariche: Oui, je considère une partie de mon œuvre comme le miroir de mon être. Ce que je vis, ce que j’ai vécu, mes songes, mes soucis… ont bien trouvé leurs places dans mon œuvre.
Amaz-ling: Quels conseils donneriez-vous aux jeunes auteurs amazighs en particulier ?
Ahcène Mariche: Mes conseils sont les suivants : il faut lire beaucoup, se cultiver, toucher à divers domaines, ça vous ouvrira les yeux et vous forgera. Fréquentez les librairies, les bibliothèques, les salons de livres, les clubs de lectures, les festivals, et voyagez si vous avez les moyens… N’hésitez pas à demander des conseils. N’oubliez pas de rêver, il est vraiment permis. Il y a un début à tout, croyez en vos idées.
Amaz-ling: Un mot ou un message spécial pour vos lecteurs, en particulier ceux qui attendent la sortie de vos deux recueils.
Ahcène Mariche: Je remercie infiniment mes lecteurs et fans de tous horizons et de tous pays. Je n’oublierai jamais mes amis qui ont cru en moi à mes débuts. Sachez que vous avez tous participé d’une manière ou d’une autre à mon bonheur; vous m’avez encouragé, soutenu et inspiré. Je fais toujours de mon mieux pour être à la hauteur de vos attentes.
Amaz-ling: Votre mot de la fin pour conclure.
Ahcène Mariche: Je ne vous remercierai jamais assez, monsieur Bendali, pour ce que vous nous apportez comme plus à nous écrivains et pour notre culture berbère. Bravo mille fois, que Dieu vous bénisse de son bien infini.
Propos recueillis par Sadak Bendali.
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