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Nathalie Dylag, une jeune polonaise passionnée par la culture amazighe

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Elle écrit, parle et chante en kabyle Je m'appelle Nathalie, je suis polonaise et passionnée par la culture amazighe depuis l'année 2003. Tout a commencé lorsqu'un collègue de mon père m'a parlé de la Kabylie. Celui-ci, fils d'un ingénieur polonais, a passé 5 ans de son adolescence en Algérie dans les années 70. Il a vécu à Alger, mais ses parents lui on fait découvrir Tamurt n Leqbayel. Lorsque j'ai entendu son récit, j'avais 13 ans. J'ai aussitôt éprouvé l'attirance vers cette région où les montagnes côtoient la mer. Je me suis renseignée sur Internet à propos d'Imazighen. Plus je lisais, plus j'étais fascinée par ce peuple à l'histoire plurimillénaire. Quelques années plus tard, j'ai entendu la chanson Tiɣri n taǧǧalt de Matoub Lounes . La sonorité de Tutlayt Taqbaylit m'a émerveillée. J'ai décidé de l'apprendre. Tâche compliquée lorsqu'on vit en Pologne, où la culture amazighe est méconnue. Trouver des ressources p...

La tribu et la confédération chez les Kabyles

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La tribu est la réunion de plusieurs villages ayant des devoirs et des droits  réciproques. Tous les villages d’une tribu sont solidaires dans l'attaque et la défense.  Si la tribu déclare la guerre à des voisins ou est elle-même attaquée, les villages doivent concourir avec toutes leurs forces à une action commune. Les querelles  çof, les guerres civiles de djemàa à diemàa cessent au premier appel de ta tribu. Beaucoup de ces tribus ont maintenu longtemps chez elles la concorde  en occupant à l'extérieur l'humeur batailleuse des habitants.  Quand des troubles intérieurs étaient imminents, on cherchait querelle aux Kabyles du dehors, et la bonne harmonie renaissait comme par miracle entre gens prêts à s'entre égorger.  l' est d'ailleurs peu de tribus qui n'aient quelques voisins contre lesquels il est toujours facile d'exciter les passions populaires.  Lorsqu'une querelle surgit entre deux villages, la tribu intervient comme médiatrice et fait tous s...

Valeurs temporelles de l'aoriste intensif

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L'aoriste intensif est un aspect verbal qui exprime l'habitude, la répétition ou la durabilité du procés. Il a lieu dans le passé, le présent ou le futur. Le temps est déterminé par un adverbe, un auxiliaire, une particule temporelle ou le contexte. 1-L'aoriste intensif sans particule: a-L'habitude :  Ḥmed, ikess tiɣeṭṭen. Ahmed garde les chèvres (forme affirmative) Ḥmed, ikess tiɣeṭṭen. Ahmed garde les chèvres. (forme négative) b - Le prétérit: Dans les phrases où l'aoriste intensif exprime le prétérit, on trouve des mots qui indiquent le temps passé: un adverbe, un auxiliaire. Zik-nni , Ḥmed, ikess tiɣeṭṭen. Autrefois , Ahmed gardait les chèvres.  (forme affirmative) Zik-nni , Ḥmed, ur ikess ara tiɣeṭṭen. Autrefois , Ahmed ne gardait pas les chèvres. (forme négative) Zik-nni , Ḥmed, yella ikess tiɣeṭṭen. Autrefois , Ahmed était gardien de  chèvres.  (forme affirmative) Zik-nni , Ḥmed, ur yelli ara ikess tiɣeṭṭen. Autrefois , Ahmed n'était pas gardien de  chè...

Entretien avec l'écrivain chanteur Kabyle Ali Belhot

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Ali Belhot est un militant, écrivain, chanteur engagé, natif de Sanana, à Tizi Gheniff, dans le département de Tizi Ouzou en Kabylie. Il a exercé diverses fonctions dans les finances, l'enseignement de la langue Amazighe, la fonction libérale et aussi comme gestionnaire des stocks dans une entreprise privée. Il a bien voulu nous a accorder cet interview avec le coeur ouvert et le visage souriant mais sérieux. Amaz-ling: Vouliez-vous devenir écrivain depuis votre jeune âge ou est-ce le fait du hasard? Ali Belhot: L'idée de passer à l'écriture dans ma langue n'est pas un fait de hasard mais c'est tout un processus. Dans tout les premiers temps, j'ecrivais mes poèmes, aussi de petits textes traitant de tout ce qui me vient en tête.  Mais après l'année 95, comme tous mes collegues enseignants, souffrant d'un manque flagrant de supports fe textes à dispenser à nos élèves, sans attendre que m'est venue l'idée d'écrire tout d'abord quelque chos...

Conjugaison du verbe régulier

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Nous avons appris précédemment que le verbe régulier est celui dont la forme de l'airiste est semblable à celle du prétérit. Exemples: kecmeɣ/je suis entré (prétérit) = (ad) kecmeɣ/je rentrerai (aoriste) nuɣal/nous sommes retournés (prétérit) = (ad) nuɣal/nous retournerons (aoriste) turarem/vous avez joué (prétérit) = (ad) turrem/vous jouerez (aoriste) Remarque : Les verbes  "kcem/entrer, uɣal/retourner et urar/jouer" sont réguliers. Ils ont la même conjugaison à l'aoriste et au prétérit quand ils sont conjugués à la même personne. Le radical du verbe régulier: Le radical du verbe régulier est le même que se soit au prétérit, à l'aoriste ou à l'impératif. Voyons les exemples ci-dessous: Prétérit:   urar eɣ, t urar eḍ, y urar , t urar , n urar , t urar em, t urar emt, urar en, urar ent. Aoriste:   ad ura reɣ, ad t urar eḍ, ad y urar , ad t urar , ad n ura r, ad t urar em, ad t urar emt, ad urar en, ad urar ent. Impératif:   urar , urar et, ura remt. Remarque: ...